L'usine 4.0 de Rafaut parée au décollage
La nouvelle unité de l'équipementier sortira ses premières pièces d'aviation civile et militaire fin 2019 à Rouvignies.
Rafaut a résolument le vent en poupe. Le mécanicien de précision a inauguré début octobre son premier site en région, à Rouvignies près de Valenciennes, en présence de la ministre des Armées Florence Parly. L'ETI de Villeneuve-la-Garenne s'est offert une usine d'1 ha pour monter dans la chaîne de valeur aéronautique civile et militaire. L'unité de production 4.0 intègre un haut niveau d'automatisation et de robotisation permettant la collecte de données produit et process pour une traçabilité poussée. Elle fait aussi la part belle à la digitalisation avec des machines de pointes, dont une forge nouvelle génération permettant la conception de pièces complexes et de grandes dimensions. De ses lignes, sortiront d'ici fin 2019 des équipements pouvant atteindre 3 mètres de haut et jusqu'à 1,5 tonne. A l'instar de corps de bombes MK 83 (500 Kg) et MK 84 (1 tonne) commandées par le ministère des Armées fin 2017. Parmi ses clients historiques, Rafaut compte d'autres grands donneurs d'ordre. L'entreprise est par exemple sous-traitante de rang 1 d'Airbus ou de Dassault, pour qui elle conçoit des capacités d'emport placées sous les ailes du Rafale. A Rouvignies, la production démarrera avec une vingtaine de salariés. Ils seront une trentaine dans 18 mois et une soixantaine à terme. Le projet a nécessité un investissement de plus de 20 M€, dont 17 M€ du ministère des Armées, 1 M€ de la Région et 600 K€ de Valenciennes Métropole.
Le PDG Bruno Berthet ne tait pas ses ambitions pour son groupe. L'implantation dans notre région, désormais au 5e rang français du secteur, offre à Rafaut l'opportunité de se rapprocher des marchés européens. En parallèle, l'entreprise prévoit également de s'attaquer à d'autres secteurs. Le ferroviaire et les énergies nouvelles, en premier lieu. L'équipementier vient de tripler son chiffre d'affaires en rachetant en janvier AEds. Il pèse désormais 92 M€ pour 400 collaborateurs.
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