Verton : Delplace Usinage, la petite industrielle spécialiste du détail
Pierre Delplace et Elodie Mamelin ont démarré leur activité d’usinage mécanique fin 2020. Depuis leur fief de Verton (62), ils se différencient dans la pièce unique.
En véritable orfèvre, Pierre Delplace (photo) est un passionné du travail de précision. Avec Delplace Usinage, il réalise ou répare « tout ce que les autres ne veulent pas faire » : des pièces uniques et unitaires dites complexes, sur mesure ou sur plan, à partir d’opérations de tournage, fraisage ou frettage. Sa clientèle est composée aussi bien de particuliers que de professionnels, tous secteurs confondus, exceptés ceux très spécifiques comme le nucléaire.
A 29 ans, il a ouvert son atelier d’usinage mécanique à Verton en décembre dernier, avec un an de retard à cause de la Covid. A ses côtés, sa compagne Elodie Mamelin, 34 ans, secrétaire médicale de formation, désormais en charge de l’administration. Pendant une dizaine d’années, le jeune homme s’est construit une solide expérience au sein d’entreprises du Montreuillois, sa terre d’origine. Entrepreneur dans l’âme, ce diplômé en génie mécanique a toujours voulu créer sa société. Son plus bel exemple : son grand-père, forgeron à son compte. « J’ai toujours baigné dans cet univers entrepreneurial, de la petite industrie ou autre, confirme-t-il. Faire de même était une évidence ».
Le couple a mobilisé 115 K€ dont 90 K€ d’emprunt bancaire et obtenu l’accompagnement du réseau Initiative Montreuillois avec un prêt à taux zéro, de la Chambre des Métiers et de la Communauté de communes Opale Sud qui lui a trouvé ses locaux. « Notre marché est très local. Mais on ne s’interdit pas les demandes nationales », souligne Elodie Mamelin.
« Notre ambition est de grandir mais raisonnablement, poursuit Pierre Delplace. On souhaite rester une Tpe avec 5 ou 6 salariés ».
Au début, les cogérants associés visaient l’embauche de leur premier salarié dès la première année d’activité. Mais la crise sanitaire est venue bousculer leurs plans. Les embauches ne devraient pas démarrer avant la fin de la pandémie. Toutefois, « si on trouve un apprenti motivé, on le prendra », précise Elodie Mamelin. « J’ai envie de transmettre mon savoir-faire à quelqu’un qui en veut vraiment, raconte Pierre Delplace. La motivation est mon seul prérequis. sinon, ça ne m’intéresse pas ! ». Le couple s’attend d’ores et déjà à rencontrer des difficultés de recrutement. Dans sa branche, les emplois ne manquent pas. Encore faut-il trouver les bons talents.
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