Wind Maker veut valoriser le vent des véhicules

Créer de l'énergie grâce aux deplacements des voitures, des camions ou des trains ? C'est possible pour Rémy Denecker. A telle enseigne qu’il en a fait un projet d'entreprise nommé Wind Maker. Avec Arnaud Noiret, son associé depuis fin 2018, il développe une éolienne d'un mètre de hauteur pour récupérer à la fois le vent naturel et celui généré par les véhicules sur les voies de transport, pour en faire de l'électricité verte. Laquelle pourrait alimenter les équipements routiers à l’instar des panneaux de signalisation, ou des entreprises et habitations à proximité, détaille l'ingénieur trentenaire.

Il y a deux ans, Rémy Denecker fait mouche au « startup Weekend Belgo-French » à la CCI Grand Lille. "Les retours que j'ai eus m'ont prouvé que le projet n'était pas complètement fou et qu'il avait un intérêt", se rappelle-t-il. Quelque mois plus tard, il intègre la première promo de l'accélérateur Rev3 et l'incubateur APUI de l'IMT-Lille Douai qui lui permettront de travailler son business plan, sa commercialisation et de rencontrer les acteurs de l'énergie, la SANEF ainsi que la société Autoroutes Paris-Rhin-Rhône. Avec laquelle Wind Maker mène depuis un an des tests le long de l'A6. D'autres expérimentations devraient suivre dans le Hainaut prochainement.

Rémy Denecker s'est lancé avec ses fonds propres, avant de bénéficier de 15 K€ du fonds régional d'incubation. De quoi permettre la levée de certains verrous technologiques, dit-il. Des protos sont en cours de fabrication avec des industriels régionaux et les brevets devraient être déposés d'ici peu. Rémy Denecker, qui ne tait pas ses ambitions internationales, espère installer son premier parc éolien au premier semestre 2020.