4D Pioneers : l’impression 3D contre l’obsolescence programmée

« Les piliers de notre activité sont le développement et la recherche. Il nous fallait, dès le début, une caution scientifique forte », explique Ingrid Florentin, présidente de 4D Pioneers. La société s’entoure dès ses débuts d’un conseil scientifique de 10 experts aux compétences diverses ; procédés de fabrication, modélisation scientifique, comportement des matériaux... En parallèle, la jeune pousse intègre dès l’automne dernier plusieurs pôles de compétitivité : i-Trans, Aerospace Valley, Nuclear Valley et le pôle Avenia. « Ce qui nous a permis d’avoir un beau carnet d’adresse !, sourit Nicolas Gay, Dg et directeur technique. Mais c’est surtout un moyen de challenger notre modèle économique ».

Matériaux hybrides et innovants

Hébergée par Centrale Lille, à Villeneuve d’Ascq, 4D Pioneers bénéficie d’un parc machines de 29 imprimantes 3D qui lui ont permis de démarrer rapidement. « Ce parc a une valeur de près de 10 M€. Vous imaginez ce que ça représente pour nous ? Nous aurions été incapables de réaliser un tel investissement ! », observe Nicolas Gay. Sa société met au point ses propres matériaux hybrides et innovants de type polymère, céramique composite. Qu’elle utilise ensuite dans l’impression des pièces industrielles commandées par ses clients. 4D Pioneers collabore déjà avec de grands donneurs d’ordre du ferroviaire, de l’énergie, de l’aéronautique et de la cosmétique en France. « On s’occupe du diagnostic, du design (la modélisation) et du déploiement (fabrication). ce sont les trois premiers « D ». Le dernier est à la demande du client : la durabilité, qui nécessite des formules et des matériaux spécifiques », détaille Ingrid Florentin. « Au lieu de s’approvisionner à l’autre bout du monde, on propose à nos clients de le faire en local. on les accompagne dans une économie plus responsable. C'est un changement énorme pour eux. Ça prendra du temps à devenir la norme mais c’est nécessaire pour l’avenir », estime le Dg.