Un coffre-fort numérique pour consigner ses dernières volontés

Le confinement aurait-il finalement eu du bon ? Au moins aura-t-il poussé Aurélie Drouvin et Clément Egger à concrétiser, en deux mois seulement, une idée pour le moins originale : créer une plateforme numérique permettant de consigner, de façon ultra sécurisée, tous les documents nécessaires en cas de décès ou d’incapacité prolongée. Inventaires de biens, listing de contrats d’assurances vie, placements, volontés pour l’inhumation et même codes de réseaux sociaux... Tous ces renseignements précieux, accompagnés si besoin d'une photo de l'objet, peuvent être regroupés dans ce coffre-fort 2.0. « Ces éléments sont souvent un calvaire à identifier et à récupérer lorsque survient un drame. Notre objectif n’est pas de créer une plateforme de testament, mais de proposer une espèce de tiers de confiance, délivrant une information fiable en cas de besoin », explique Aurélie Drouvin.

Simplement baptisé « Mes volontés », le service fonctionne grâce à différentes formules d’abonnement, dont les tarifs varient en fonction de la masse d’informations à stocker. Pour les débloquer, l’utilisateur peut désigner une ou plusieurs personnes de confiance, y compris un professionnel du droit, qui auront accès à tout ou une partie des données. « Notre système peut réduire les risques de quiproquo entre des membres d’une famille, des disputes pour l’attribution d’un objet, voire même éviter que des volontés laissées au fond d’un tiroir soient interceptées et détruites. Cela n’est pas si rare que cela », poursuit la responsable. Celle-ci en veut pour preuve l’étude menée par Coinover, une société britannique de crypto-analyse, qui a montré qu'environ 4 millions de bitcoins, soit 30 milliards de dollars, ont été perdus en raison du décès des propriétaires...