La loi de partage de la valeur définitivement adoptée !
Le projet de loi relatif au « partage de la valeur au sein de l’entreprise » vient enfin d’être définitivement adopté. Cette loi qui transpose l'accord national interprofessionnel du 10 février 2023. facilite en premier lieu l'usage de la « prime de partage de la valeur » (PPV), anciennement dénommée « prime Macron ». Les entreprises pourront désormais distribuer la PPV deux fois par année civile dans la limite de 3000 € ou de 6000€ si l’entreprise est couverte par un accord d’intéressement ou de participation volontaire. Pour les seules entreprises de moins de 50 salariés, cette prime restera exonérée de cotisations sociales et de CSG-CRDS ainsi que d'impôt sur le revenu pour le bénéficiaire jusqu'à la fin de l'année 2026, pour les salariés dont la rémunération est inférieure à 3 fois la valeur annuelle du Smic.
La deuxième mesure concerne les entreprises d’au moins 11 salariés qui devront mettre en place à compter de l’exercice 2025 au moins un dispositif de partage de la valeur - intéressement, participation, plan d'épargne salariale ou prime dite PPV - dès lors qu’elles réalisent un bénéfice net fiscal positif au moins égal à 1 % du chiffre d’affaires pendant trois exercices consécutifs.
En outre, le texte incite les entreprises de moins de 50 salariés à la mise en place de la participation alors qu’elles n’y sont pas légalement tenues. Une négociation devra être ouverte dans chaque branche d’ici au 30 juin 2024 pour faciliter cette possibilité.
Par ailleurs, le texte introduit une obligation pour les entreprises d’au moins 50 salariés d’ouvrir une négociation portant sur la définition d’une augmentation exceptionnelle de leur bénéfice et sur les modalités de partage de la valeur avec les salariés en découlant. L’accord pourra prévoir une distribution au bénéfice des salariés prenant la forme d’un supplément d’intéressement ou de participation, d’un abondement au plan d’épargne ou d’une prime PPV.
La loi prévoit enfin la possibilité pour les entreprises de mettre en place un « plan de partage de la valorisation de l’entreprise », dont sont bénéficiaires les salariés ayant au moins un an d'ancienneté. En cas d’augmentation de la valeur de l’entreprise durant les trois années de durée du plan, ils pourront bénéficier d’une « prime de partage de la valorisation de l’entreprise ». Son montant sera déterminé en fonction d’un montant de référence par salarié variable en fonction de la rémunération, du niveau de classification ou de la durée du travail, et du taux de variation de la valeur de l’entreprise
Ces articles peuvent également vous intéresser :
Réduction de capital et report d'imposition : deux modalités, deux solutions opposées
"L’administration fiscale a privilégié l’application de « la lettre de la loi » à la réalité économique de l’opération."
Générosité et gourmandise : jolie qualité et vilain défaut ?
"La générosité est recherchée par les recruteurs et souvent affichée comme valeur dans les entreprises. Et c’est légitime !"
Acquisition de congés payés : la jurisprudence change !
"Désormais en cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle, l’indemnité compensatrice des congés payés ne peut pas être limitée à un an".
Le regard de JPM : Pourquoi recourir aux financements structurés pour financer sa croissance ?
"Le cadre de ces financements structurés apparait impliquant pour l’entreprise qui le met en place, il permet de définir une stratégie de long terme avec ses banquiers pour l’ensemble de ses besoins de financement".
Client mystère : le voile est levé !
"La Cour de cassation a admis ici la licéité du recours au client mystère, après avoir constaté que le salarié avait été préalablement informé".
Le présent n'a pas d'avenir... la preuve
"« La preuve » d’un acte, d’un contrat, a toujours été dépendante de la pérennité de son support."
Et si nous remettions la politesse à l'avant de nos comportements ?
"Et si vous osiez inscrire la politesse sur les murs de vos entreprises, et surtout la faire vivre ?"
Inflation dans les rayons : gare aux annonces simplistes !
"Les promesses de réduction des prix émises par le gouvernement ne correspondent en aucun cas à la réalité économique. L'agroalimentaire régional ne se compose pas de multinationales mais de plus de 98 % de Pme."
Sociétés à mission... Quel bilan après quatre ans de pratique ?
Alors que la barre symbolique des 1 000 sociétés à mission a été franchie début 2023 en France, KPMG révèle, en partenariat avec l’Observatoire des Sociétés à Mission, les résultats d’une étude inédite sur les pratiques actuelles des organisations pionnières dans le domaine.
Le regard de JPM : La gestion des excédents de trésorerie dans un contexte inflationniste
"La forte hausse des taux courts et l’inversion de la courbe de taux permettent de bénéficier de rendements élevés sur des produits à capital garanti".