Centrale Lille : La santé comme levier de croissance
L’établissement d’ingénieurs brigue le titre d’acteur mondialement connu dans le domaine de l’ingénierie pour la santé. Avec l’ouverture de deux nouvelles formations en 2023.
Lors de la réélection de son patron Emmanuel Duflos en 2019, Centrale Lille dévoilait son plan stratégique à cinq ans. « Horizon 2024 » vise notamment à offrir une toute nouvelle impulsion à Centrale Lille à travers la spécialisation. Le créneau choisi : l’ingénierie pour la santé. Un secteur qui « n’était auparavant qu’une simple activité de recherche pour nous. Mais qui devient aujourd’hui une vraie dynamique, largement soutenue par l’I-SITE (Initiative Science-Innovation-Territoires-Économie, ndlr) avec des moyens humains et financiers », déroule Emmanuel Duflos, aux manettes depuis 2014.
Ces quatre dernières années, Centrale Lille a investi dans le recrutement de chercheurs-enseignants. Mais aussi dans une nouvelle plateforme technique, à hauteur de 1 M€, dotée d’équipements médicaux spécifiques à l’instar d’IRM. Côté formation, Centrale Lille ouvrira à la rentrée 2023 deux parcours créés en étroite collaboration avec l’UFR3S de l’Université de Lille. « Organisation-Soin-Patient » sera centré sur les organisations de la santé au plus près du patient. Tandis que « Conception-Soin-Produits » portera sur la conception des outils de soins au sein des entreprises spécialisées dans les dispositifs médicaux. Un tronc commun aux deux modules mettra à niveau les élèves-ingénieurs sur le monde de la santé, avant qu’ils ne poursuivent leur formation en immersion au CHU. Une quarantaine d’étudiants devrait suivre ces parcours au lancement.
"Un interlocuteur évident"
« Nous constatons un intérêt grandissant de nos élèves pour des formations en lien avec la santé. Surtout depuis la pandémie », poursuit le directeur. Qui dit disposer d’un large champ de perspectives en matière de doubles diplômes. Ingénieur-médecin ou ingénieur-pharmacien, par exemple. « Nos étroites relations avec l’UFR3S et le CHU font de Centrale Lille un interlocuteur évident de l’ingénierie pour la santé à Lille ». L’objectif étant désormais de le devenir au national et au-delà. Centrale Lille a été partenaire de l’appel à manifestation d’intérêt Biocluster au côté d’Eurasanté ou encore du projet PRIME du CHU de Lille, de l’INSERM et de l’Institut Pasteur de Lille entre autres, dans le cadre de l’appel à projets IHU 3 de l’Agence Nationale de la Recherche.
Membre du Groupe des Ecoles Centrale, Centrale Lille regroupe trois écoles doctorales et quatre écoles internes, l’Ecole Centrale de Lille, l’IG2I à Lens, l’ITEEM et l’école d’ingénieurs chimistes ENSCL. L’ensemble délivre 16 masters dont deux internationaux. L’établissement est également partie-prenante de 7 laboratoires de recherche en lien avec le CNRS, Inria et Inrae. Il emploie 370 salariés, forme 2100 élèves-ingénieurs avec un budget de fonctionnement annuel de 40 M€.
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