DOMINIQUE DURAND, DIRECTEUR DE STELIA AEROSPACE MEAULTE
Le marché de l'aérien bat des re- cords. Quelles conséquences pour l'usine de Méaulte ?
Il y a 7 200 avions dans les carnets de commandes actuellement, ce qui représente 10 ans de production aux cadences actuelles. Evidemment il s'agit d'une moyenne et il existe des différences entre les programmes. Si l'A320 et l'A350 offrent beaucoup de visibilité, des incertitudes existent sur l'A380 et l'A400M, comme chacun sait. Notre montée en charge est constante avec 740 pointes-avant produites en 2016, 823 en 2017 et 850 prévues cette année.
Les sous-traitants estiment que cette montée en charge provoque des tensions sur les appareils productifs. Comment les accompagnez-vous ?
Nous leur donnons une visibilité en contractualisant un maximum afin de leur permettre d'investir et de nous accompagner dans ces challenges. Ces durées de contractualisation sont variables en fonction des typologies d'entreprises, de produits, de programmes... Ces contrats couvrent plusieurs années quoi qu'il en soit. Nous essayons surtout que nos partenaires ne soient pas mono-produit, de manière à leur garantir une volume d'activité satisfaisant.
70 embauches à Méaulte en 2017, combien cette année ?
Nous serons dans les mêmes ordres de grandeur : 70 à Méaulte, autour de 400 pour Stelia.
Estimez-vous qu'il faudrait structurer la filière aéronautique au niveau du nouveau périmètre régional ?
Je pousse et je milite dans ce sens là. Nous sommes la dernière région à ne pas disposer d'un cluster aéronautique. Nous souhaitons que cette filière aéronautique se structure dans les Hauts-de-France, car elle est représentative. Nous ne sommes absolument pas ridicules comparé aux autres régions, surtout en termes d'emploi. Se doter d'une stratégie commune est important notamment vis-à-vis de certaines instances comme le GIFAS par exemple. Il faut que l'on construise cette vitrine, c'est fondamental.
Recueilli par Guillaume Roussange
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