Elles mettent de l'économie circulaire dans le bonnet

Marie Thieffry et Margaux Plus. Elles parient sur la remise à neuf de soutiens-gorge haut de gamme.
Marie est diplômée de l'Edhec, Margaux ingénieure HEI. Les deux jeunes femmes ont chacune eu une première expérience professionnelle mais se sont retrouvées un jour, par les hasards des circonstances, à partager cette idée, bien dans l'air du temps : beaucoup de soutiens-gorge traînent dans les placards, inutilisés, et pourraient avoir une deuxième vie. Il suffit pour cela de les remettre à neuf, de restaurer qui une fermeture, qui une armature, de rajouter une dentelle et de les remettre en circulation. Curieusement, à l'heure de l'économie circulaire tous azimuts, cette offre n'existe pas pour les soutiens-gorge. « Car c'est un produit complexe, qui contient du métal, du plastique, du tissu, et qui ne se recycle pas », explique Margaux Plus. Un beau défi pour l'ingénieure et son associée, qui décident d'en faire un projet de société, Abracadabra Upcycling,accompagnée par l'incubateur de l'Edhec. Ses statuts sont en cours de dépôt tandis qu'une campagne de crowdfunding, lancée sur la plateforme Ulule, avait déjà enregistré fin mars plus de 800 pré-ventes, explosant l'objectif initial de ... 100.
Le modèle retenu se fonde sur une collecte volontaire – sans contrepartie- dans différents points de collecte. Abracadabra démarre avec un stock de plus de 6 000 pièces, trié pour garder les lingeries les plus haut de gamme et en meilleur état. La remise à neuf d'un soutien-gorge est évalué à 15 minutes en moyenne, une tâche qui devrait être externalisée à l'avenir. Puis les pièces rénovées sont mises en vente avec trois niveaux de prix : 25, 35 et 45 euros, selon la marque, le produit, la qualité. Le tout pour offrir des produits de qualité, accessibles à toutes les femmes, dans une logique écoresponsable, en phase aussi avec la loi AGEC contre le gaspillage. Au-delà de ce qu'elles revendiquent comme « le premier soutif zéro déchet », les jeunes femmes ont d'ailleurs déjà d'autres idées pour prolonger l'aventure avec des culottes, cette fois récupérées ou créées à partir de stocks dormants de dentelliers
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