La base aérienne de Creil se fait une place au soleil

Le ministère des Armées va aménager sur une base opérationnelle dans l'Oise, la deuxième centrale photovoltaïque de France.

80 hectares, 547 000 panneaux solaires, une des 10 plus grosses centrales d'Europe, une production attendue de 241 GWh, "soit la consommation hors chauffage de 185 000 personnes par an", selon le ministère des Armées. Voilà résumé le projet de centrale photovoltaïque, présenté par le ministère des Armées, sur la base aérienne de Creil. Lancé dans le cadre d’un appel à manifestation d’intérêt, ce dossier a suscité une vingtaine de candidatures. La société parisienne Photosol a été retenue pour la construction de ce chantier gigantesque, estimé à quelque 130 M€ au total. L’exploitant, qui obtient une concession pour trente ans, s’engage à verser 68,3 M€ de redevance durant cette période. Côté emploi, le projet n’aura pas d'impact significatif, avec une dizaine de postes à la clé seulement. Photosol, dont c'est le seul projet en Hauts-de-France, espère une mise en service avant la fin 2022. L’installation de cette centrale, la deuxième française en puissance, s’inscrit dans le cadre du plan gouvernemental « Place au soleil » présenté en 2018, dans lequel l’Armée réserve 2 000 hectares pour développer des projets photovoltaïques.

Seconde bonne nouvelle pour la base BA 113 : elle accueillera bientôt le Centre de formation interarmées au renseignement (CFIAR) et l’Escadron de formation au renseignement de l’armée de l’air (EFR), aujourd’hui basés à Strasbourg. Environ 120 cadres, dont nombre de spécialistes du renseignement rejoindront Creil, dont le rôle stratégique se trouvera conforté. Près de 2 500 personnes travaillent dans ce haut lieu du renseignement français qui abrite, par exemple, le Centre d’observation par satellites (CMOS).