Fromages Olivier : l'international, coûte que croûte
Fromage et export, ça sent l'oxymore ? Philippe Olivier, collectionneur, affineur et marchand de fromages prouve le contraire depuis plusieurs décennies ! Le Normand d'origine, créateur de l'entreprise éponyme, a posé ses valises dans la région en 1974 pour y ouvrir sa boutique rue Adolphe Thiers, à Boulogne. Deux ans plus tard débute l'aventure au-delà des frontières françaises.
Les premiers pays à goûter les produits de la maison boulonnaise ont été le Royaume-Uni et la Belgique. "Papa ne parle que le français, et pourtant ça ne l'a jamais freiné !", sourit Romain, fils du fondateur et dirigeant depuis 2010, pour qui la langue n'est pas une barrière.
Au fil des années, l'entreprise familiale affine sa stratégie d'export avec soin. Les 350 variétés de fromages récoltés auprès de 190 producteurs - français et européens - s'envolent tous les jours vers l'Europe, le Moyen-Orient ou même l'Asie ! Vendus parfois à un prix très élevé : jusqu'à 10 € de plus par kg pour intégrer le vol. Pourtant le tarif ne semble pas effrayer les clients étrangers, bien au contraire. L'an dernier, l'export représentait 25 % des 3M€ de chiffre d'affaires de l'affinerie.
"Nous vendons un morceau de la France, ou de l'europe... un savoir- faire depuis 1907. Les chinois développent une véritable culture du bien manger et ont un palais affûté pour le fromage", plaide le dirigeant de 36 ans, assumant son offre très haut de gamme.
Une affaire d'équipe
L'international ? C'est une histoire écrite à plusieurs mains. Ici, pas de directeur en charge de l'export. Chacun des 27 employés de Philippe Olivier peuvent avoir l'opportunité de voyager. Avec pour mission d'entretenir la relation avec les clients étrangers et de faire la promotion des produits. L'évenementiel est d'ailleurs une activité majeure de la PME, plutôt discrète sur le terrain. Elle organise en effet des animations aussi bien dans ses quatre magasins (Boulogne, Calais, Lens et Lille) qu'à l'extérieur autour de buffets et propose des formations en France et dans d'autres pays.
Les objectifs, Romain Olivier avoue ne pas s'en fixer. "Nous avons un atelier qui nous permet de doubler notre capacité de travail mais c'est un metier qui demande du temps, donc nous le prenons", dit-il. En soulignant toutefois être en veille des opportunités d'ouverture de nouvelles boutiques. Toujours en région.
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