Le regard de JPM Banque d'affaires : Investir en période d'inflation ?

L'économie mondiale est marquée par des niveaux d’inflation historiques, jamais vus depuis plus de 40 ans. En cause, la crise sanitaire et la géopolitique. Les politiques de soutien et de relance budgétaire, mises en œuvre des deux côtés de l'Atlantique dès le printemps 2020 ont généré un afflux de demande de la part des agents économiques, source de tension sur les prix, les entreprises n’étant pas en capacité à y répondre immédiatement. L'inflation s'est ensuite enracinée avec l’explosion des prix de l’énergie liée au conflit ukrainien mais aussi du fait de hausses de salaires observées en Europe mais surtout aux Etats-Unis.
La remontée des taux très violente début 2022 qui s'en est suivie a mis sous forte pression tant les marchés actions que les marchés obligataires. Ce recul simultané est assez rare pour être souligné : les actifs « refuges » tels les obligations ou l’or n’ont pas joué leur rôle, mettant à mal ainsi les allocations diversifiées. En d’autres termes, il n’y a pas en 2022 de classe d’actifs où « se mettre à l’abri ».
Dans un contexte si incertain, toute décision d’investissement doit être guidée par la prudence, mais plusieurs éléments doivent être soulignés.
Les crises demeurent des révélateurs de tendance et permettent aux entreprises « leaders » de mieux dominer encore leur secteur et d’accélérer leur développement. Les acteurs industriels les plus performants dans l’efficacité énergétique, la décarbonation, l’IA ou la robotique offrent ainsi une capacité de création de valeur élevée pour l’actionnaire. D’autant que les niveaux de valorisation des marchés actions européens se sont nettement détendus (PER de l’Eurostoxx50 de 10,8 au 3 novembre 2022 vs une médiane 15 ans de 12,5 et un plus haut de 18,1 en avril 2021).
Parallèlement, après la forte hausse des taux cette année et la décote consécutive des actifs obligataires, la rémunération des dettes émises par les entreprises s’avère historiquement élevée, notamment en zone Euro. Ceci illustre la déconnexion majeure entre le pessimisme extrême des marchés et les fondamentaux économiques qui, s’ils se détériorent, demeurent satisfaisants (profitabilité des entreprises élevée, défauts d’entreprises « high yield » attendus à 4% en 2023... contre 19% lors de la crise de 2009-2011).
Enfin deux principes de base nous semblent plus que jamais de circonstance : la diversification afin de réduire le risque global de son allocation d’actifs et la progressivité dans la montée en puissance de ses investissements afin de lisser ses points d’entrée sur les marchés financiers.
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