HMS investit 3,2 M€ dans son extension

"On défend la production française !" Les étiquettes flanquées d'un drapeau tricolore sur les lits médicaux du showroom confirment les propos du président d'HMS, Patrick Jude. Apparemment, la stratégie est payante malgré la concurrence des Chinois : lorsque le dirigeant rachète HMS en 1997, l'entreprise compte 9 salariés, à Pont-à-Marcq. Elle en emploie aujourd'hui 87, sans compter les 80 autres d'une usine à Bergerac (Vilgo) rachetée fin 2007. Devenu HMS-Vilgo, le groupe est peu connu du grand public car il vend sa production (lits médicaux, cannes, déambulateurs, "verticalisateurs" pour redresser les patients grabataires...) uniquement à des distributeurs ou des répartiteurs. Les produits sont remboursés par la Sécurité Sociale, pour 90% d'entre eux.

Pas un mois sans nouveauté

"Nous sommes plus chers que tout le monde, mais tout le monde reconnaît notre qualité et notre innovation", rapporte le dirigeant. Car le critère prix n'est pas le seul pour emporter la décision des maisons de retraite et autres établissements de santé. Un lit low-cost qui ne dure pas est un investissement non pertinent. HMS affiche un positionnement haut de gamme, qui se traduit par une politique d'innovation forte (2 à 3% du CA en R & D) et le dépôt de brevets, avec deux bureaux d'études, l'un à Lille, l'autre en Dordogne. Exemples : le lit "Fortissimo", inventé pour les grands obèses, ou un lit à roulettes rétractables. "Il n'y a pas un mois sans que nous sortions un nouveau produit ou une amélioration des produits existants", relève Patrick Jude.

Dotée désormais de deux sites parfaitement polyvalents, la société avait un urgent besoin d'extension à Lille et loue depuis trois ans des surfaces de stockage à Seclin. La pollution d'un terrain a bloqué le projet, mais l'intervention de LMCU a débloqué l'affaire. HMS lance la construction d'un bâtiment de 4.000 m2 – dont un vaste show-room – pour un investissement total de 3,2 M€, qui doit être livré le 8 février précisément.

Patrick Jude, qui prépare tranquillement le passage de témoin à son fils Christian, déjà DG, espère booster le chiffre d'affaires, de 24 M€ en 2010, pour atteindre 30 M€ dans les trois ans, ce qui devrait générer 15 emplois.