Keeep : le Back Market de la seconde main pour professionnels

Laurent Dunkelmann a créé sa plateforme de revente de matériels numériques d’occasion début 2021. Il vise déjà le demi-million d’euros de ventes fin 2022.
Pour Laurent Dunkelmann, la naissance de Keeep est un peu un retour aux premières amours. Après avoir créé puis revendu une première entreprise, le Nordiste passe près de 20 ans dans la communication et le marketing comme salarié. Il mène l’entièreté de sa carrière dans l’entreprise lilloise ETO (rachetée par Publicis Groupe en 2013) jusqu’à en prendre la direction en 2009. Dix ans plus tard, à 55 ans, Laurent Dunkelmann quitte son costume de dirigeant pour se lancer dans la quête « d’un projet porteur de sens ». Il s’intéresse alors à la tendance du « mieux consommer » et de l’occasion. Le marché du particulier étant déjà occupé par des mastodontes, l’entrepreneur se tourne vers celui des entreprises. Un segment encore naissant où tout — ou presque — reste à faire. Début 2021, Laurent Dunkelmann rencontre plusieurs investisseurs et Business Angels français spécialistes de l’occasion. C'est avec l’un d’eux qu'il co-fonde Keeep à l’été 2021. Incubée à Blanchemaille dès sa création, la société distribue aux entreprises et au secteur public des équipements digitaux professionnels reconditionnés. Ordinateurs, écrans, tablettes, téléphones... Keeep affiche plus d’une centaine de références en catalogue. Celles-ci sont reconditionnées par une quinzaine d’industriels nationaux partenaires de la jeune pousse. « Ils s’occupent également de notre logistique. En revanche, nous sommes les seuls intermédiaires de nos clients qui commandent sur notre site ou via nos commerciaux. Nous gérons également le SAV en interne », précise Laurent Dunkelmann, qui a débuté l’activité avec près de 450 K€ de capitaux : des fonds propres, une dette bancaire mais aussi une bourse French Tech et un prêt d’amorçage de Bpifrance.
A la tête de quatre salariés, Laurent Dunkelmann compte en embaucher trois de plus cette année. Il vise les 500 K€ de chiffre d’affaires fin 2022. Et il voit plus loin : « Il n’y a pas d’acteur référent de la seconde main pour le B to B. C’est la place que l’on convoite ! »
Ces articles peuvent également vous intéresser :

Matthieu Toursel veut s’imposer parmi les spécialistes du relooking des cuisines
Cet ancien directeur du marché cuisine-rangement de Leroy Merlin s’appuie sur une solution économique et écologique avec sa nouvelle société RYK.

Les Enfants de Vauban distillent leurs bons breuvages
Christian Delobelle. Passionné par les vieux alambics, il a créé sa distillerie à Somain, en 2020. Et part déjà au grand export.

Elles mettent de l'économie circulaire dans le bonnet
Marie Thieffry et Margaux Plus. Elles parient sur la remise à neuf de soutiens-gorge haut de gamme.

Koltrain promet un supplément d'âme dans le podcast
Ruben Garcia et Lucie Baude. Avec force fiction et habillage sonore, leur start up basée à Euratech fait du média podcast un outil au service de la formation ou de la com.

VirtySens fait voyager les plus fragiles en capsule immersive
La capsule de voyage de cette jeune entreprise offre une expérience multisensorielle innovante aux résidents d’établissements de santé. Ses dirigeants visent les 100 000 usagers en 2024.

Fungfeed place l’insecte au cœur de la gamelle
Victoire Baudin veut révolutionner la nutrition animale avec la protéine de ver de farine, qu’elle élève durablement à Comines. Déjà 300 vétérinaires français convaincus.

Télémédecine : Ensweet se lance à grande échelle
Fabien Watrelot. Plus de 3 000 patients testent à domicile sa plateforme de réadaptation cardiaque, qui va désengorger les établissements de santé. Une expérimentation inédite soutenue par l’Assurance Maladie.

Keewaï invente le "vélib" de la batterie de smartphone
Ismail et Yonis Abshir Ali. Leur start-up s'apprête à déployer son premier réseau de location de recharges, en libre-service, pour smartphone.

Verton : Delplace Usinage, la petite industrielle spécialiste du détail
Pierre Delplace et Elodie Mamelin ont démarré leur activité d’usinage mécanique fin 2020. Depuis leur fief de Verton (62), ils se différencient dans la pièce unique.

La création d'entreprise dans les quartiers, ça marche !
L'association ADIE a 30 ans. L'an dernier, ses microcrédits ont permis de financer 1150 petites entreprises auprès de publics qui n'ont pas accès aux circuits bancaires. Une réussite.