Open Stent Solution : une solution pour alléger la chirurgie cardiaque

28/01/2023 Guillaume Roussange Tendances

La start up a conçu un stent valvé permettant des interventions cardiaques beaucoup moins invasives que les procédés classiques. Elle vise une levée de 5 M€.

Comment rendre la chirurgie cardiaque moins lourde ? C’est sur cet épineux problème que planche depuis deux ans, à Amiens, le Dr Doron Carmi, créateur d’Open Stent Solution. Le nom de la start-up dit tout ou presque des travaux menés par la dizaine de personnes de l’équipe du chirurgien cardiaque : parvenir à développer un modèle innovant de stent valvé pouvant se poser, par voie fémorale, grâce à un simple cathéter. Beaucoup moins invasif que les protocoles actuels, il permettrait de faciliter les interventions, en particulier chez les patients âgés chez qui ce type d'opération n'est pas sans risque.

Pour mener à bien ses recherches, Open Stent Solution a bouclé, en 2021, un premier tour d’amorçage pour 2,5 M€ auprès de business angels français et belges, de Bpifrance, ainsi que de chirurgiens. De quoi finaliser le prototype, mis au point par simulation numérique. L’objectif de l’équipe consistait à trouver le moyen de miniaturiser le dispositif, ce à quoi elle est parvenue en changeant son design : contrairement à un stent traditionnel fermé, la start-up l’a conçu en forme de ruban afin de pouvoir le sertir sur de très petits cathéters. Incubée à la fois par le cluster Amiens Santé et Eurasanté, l’entreprise a finalisé mi-2022 son concept protégé par trois brevets mondiaux. Et a engagé la phase de design qui devrait durer jusqu’à 2024, lui permettant de lancer les essais pré-cliniques, puis les études cliniques « sans doute en 2025 », souligne Doron Carmi. « Elles devraient inclure entre 50 et 100 patients », détaille-t-il.

En vue de ces prochaines étapes, Open Stent solution espère boucler, dans les mois qui viennent, sa levée de fonds de série A dont le montant devrait atteindre 5 M€, là encore auprès de business angels. Doron Carmi indique que la série B, plus importante, devrait suivre dans la foulée grâce à des fonds plus classiques.

De quoi cette fois lui permettre de mener les premiers essais sur l’homme dans l'objectif d’une commercialisation du dispositif «à partir de 2030 ».

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