Origami Marketplace séduit Moon Venture et lève 2,3 M€

Six ans après le lancement officiel de son activité de création de marketplaces, Origami Marketplace veut brûler le pavé. La jeune pousse basée sur le parc d’Euratechnologies, fondée par Julien Bruitte, Alexandre Duquenoy et Vincent Pichon, vient de boucler son tout premier tour de table. Réalisé à hauteur de 2,3 M€ auprès d’une quarantaine d’investisseurs appartenant à la communauté du fonds rennais The Moon Venture, spécialisé dans la « smart money ». Origami s’était jusqu’ici entièrement autofinancée. Selon ses fondateurs, l’heure était venue d’accueillir des partenaires capables de lui offrir un tremplin pour son développement. « Pour passer à l’étape supérieure, on a voulu s’entourer d’investisseurs chevronnés qui vont investir chez nous à la fois du cash, du temps et du réseau », détaille le Dg Julien Bruitte (au centre sur la photo).

Positionnée sur un marché de la seconde main en pleine ébullition, Origami entend bien en profiter pour chercher l’hyper-croissance. Face aux enjeux environnementaux et plus récemment l’inflation galopante, l’occasion fait des adeptes chaque jour. Particuliers comme professionnels. Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à vouloir structurer une offre d’économie circulaire. Tout en engageant un virage parfois à 180° de leur plan stratégique. Celui-ci se doit désormais de cocher les cases des nouveaux standards en matière de respect de l’environnement et de durabilité.

Cela passe, par exemple, par l’amélioration des différentes phases de vie des produits, une gestion des stocks et des retours clients efficiente ou une chaîne logistique plus verte...

Doubler de taille

Ainsi, Origami Market imagine et propose à ses clients des plateformes clé en main, en marque blanche, de ventes d’occasion. « On cherche à développer un outil qui répond à un besoin de nos clients », souligne Julien Bruitte. Son entreprise entend faire de la RSE un vrai levier de croissance chez ses clients. « Notre objectif à terme est d’évangéliser le marché de la seconde main. Prouver que ce qu’on fait chez les particuliers peut être dupliqué chez les entreprises. Donc le BtoB est une cible majeure pour nous, poursuit le dirigeant. Mais nous avons aussi un gros travail à mener sur le segment BtoC. Car le marché de l’occasion n’est qu’à ses prémices. On est encore très loin de la révolution de l’économie circulaire observée dans le CtoC. »

Au programme d’Origami cette année : doubler ses effectifs, qui atteignent à ce jour une vingtaine de salariés, et son chiffre d’affaires tenu secret par ses fondateurs. « L’ADN de notre entreprise est très technique, précise Julien Bruitte. 43% de nos effectifs sont des développeurs. Dès cette année, on va chercher à se structurer et à muscler nos équipes ventes, marketing et fonctions supports ».