Renault Douai en route vers sa mutation électrique
Au terme d’un demi-milliard d’euros d’investissements, l’usine s’est équipée pour démarrer la production de véhicules électriques. A commencer par la Mégane e-Vision cette année.
Mi-janvier, Luca de Meo, directeur général de Renault, présentait le plan stratégique « Renaulution » qui devrait permettre au groupe de monter en gamme et de s’imposer en leader de l’électrique. La marque au losange mise sur les 24 modèles qu’elle compte déployer dans les cinq prochaines années. Et notamment sur sa R5 modernisée. Selon le président du groupe Jean-Dominique Sénard, la version électrique de la mythique citadine devrait être produite au sein de l’usine Renault Douai. Avec la ferme intention de « faire de la région Nord le pôle européen le plus important des véhicules électriques ». L’usine, qui fêtait ses 50 ans l’an dernier, a d’ores et déjà commencé sa transition. 550 M€ ont été investis depuis 2019 pour l’équiper d’un nouveau bâtiment de 13 000 m2, aménagé pour le montage de véhicules électriques et thermiques (avant un basculement en 100% électrique non daté à ce jour).
L’aventure électrique de Renault-Douai débutera avec l’assemblage de la Mégane e-Vision, dont les pré-séries ont démarré courant février. Pour l’heure, Renault ne souhaite pas dévoiler la date de sa commercialisation.
Toutefois, pour relever le pari de l’électrique - et la production de la R5 -, l’usine de Douai « devra faire ses preuves », estime Luciano Biondo, vice-président du pôle électrique et véhicules utilitaires légers chez Renault et ex patron de l’usine Toyota d’Onnaing. « Ce n’est pas parce qu’on est renault Douai que tout est acquis ! » Les défis de l’usine ? Augmenter la performance, réduire les coûts fixes - notamment via la vente de 100 ha de foncier -, et maximiser l'efficacité opérationnelle, détaille Luciano Biondo.
Ces articles peuvent également vous intéresser :

Légumes surgelés : Trinature investit 88 M€ dans une nouvelle usine
Blaringhem. Le futur site ambitionne de traiter 32 000 tonnes de légumes, dont 30% en bio, par an. 74 emplois à la clef.

Cobotique : Niryo lève 3 M€
La spécialiste de la robotique collaborative veut accélérer son développement, notamment à l'international, avec ses robots faciles d'accès.

Fehr va bétonner 100 emplois à Rouvignies
Fehr Groupe doit investir 23,4 M€ dans une usine de 7000 m2 qui produira des murs passifs à haute performance environnementale.

Verrouillages innovants : Dény Security accélère
Saint-Blimont. La PME picarde a su tisser un lien étroit avec les donneurs d’ordre du ferroviaire, en proposant des solutions innovantes adaptées au secteur.

Ali Benamara (AIF) : "En 2021, la région verra naître le 2ème plus gros constructeur ferroviaire mondial”
Accompagnement, carnets de commandes, emplois... Entretien avec le patron de l'AIF Hauts-de-France.

La filière ferroviaire se joue de la crise
Projets, investissements, embauches... le ferroviaire multiplie les annonces prometteuses en région Hauts-de-France. Sous un ciel dégagé, au moins jusqu’en 2025.

Sasa Demarle ajoute la corde 3D à son arc
Le Cateau-Cambrésis. Le spécialiste des supports de cuisson anti-adhérents acquiert la start up parisienne Mokaya, créatrice de moules pâtissiers sur-mesure.

Sambre : L’ambitieux Village de Marques toujours sur les rails
Haumont. Après l’ouverture en août de l’Escale Retail-Park, les travaux qui complèteront le pôle commercial débuteront l’été prochain. Pour créer près de 700 emplois à terme.

ArcelorMittal se met au vert
A Dunkerque, le sidérurgiste engage des projets ambitieux pour réduire ses émissions de CO2 de 33% à horizon 2030. Changement de process, acier recyclé et capture de CO2 au programme. Dans le viseur, la neutralité carbone en 2050.

Construction : AFTEL investit à Dunkerque pour soutenir sa croissance
Le groupe multi services dans le bâtiment quitte Saint-Omer au profit d’un même site où il regroupera en 2022 ses trois enseignes et son usine de production.