Ali Benamara (AIF) : "En 2021, la région verra naître le 2ème plus gros constructeur ferroviaire mondial”

Comment l’AIF accompagne-t-elle la filière ferroviaire régionale ?

L’association fédère une centaine d’entreprises des Hauts-de-France, constructeurs, équipementiers, sous-traitants. Notre mission est de les aider au développement de leur business, notamment à l’international, l’acquisition de nouveaux marchés. Mais aussi les accompagner sur le développement des compétences de leurs salariés et au recrutement.

L’emploi est un réel enjeu pour le ferroviaire. Notre secteur, comme l’ensemble de l’industrie, est en tension. Nous constatons de vraies difficultés de recrutement sur les postes techniques. L’AIF mène un travail sur la formation, mais aussi sur l’image du ferroviaire qui n’est pas séduisante aux yeux notamment des plus jeunes.

Il y a quelques années, des craintes planaient sur les carnets de commandes. Quid aujourd’hui, sur fond de crise sanitaire et économique ?

Nous avons une bonne visibilité sur les 4 voire 5 prochaines années. Le plan de charge est relativement bon. Nous observons un décalage au niveau du planning en raison de la crise. Du à la fermeture de certains sites. L’objectif à présent est de rentrer de nouveaux projets pour assurer les carnets de commandes au-delà de 2025. Sans quoi nous pourrions avoir ce que l’on appelle un creux de charge.

Notre filière reste dynamique, agile et poursuit son adaptation aux évolutions du marché, malgré la crise, et ce grâce à l’innovation. Il ne faut pas oublier que nos trains son développés, étudiés et conçus chez nous !

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Quel regard portez-vous sur le rapprochement d’Alstom et Bombardier ?

Au premier trimestre 2021, la région verra naître sur son territoire le deuxième plus gros constructeur mondial du secteur ferroviaire, après le chinois CRRC. Alstom et Bombardier travaillent ensemble depuis de nombreuses années. Ils se partagent leurs parts de marché, et parfois leurs contrats. Grâce à leur mariage, le secteur régional sera en capacité de capter des marchés internationaux.

Comment aider leurs sous-traitants, souvent des Tpe-Pme, à absorber la montée en charge à venir ?

L’AIF les accompagne, en particulier via le dispositif « Care ». L’idée est de les amener vers une meilleure maturité industrielle pour mieux répondre à la demande internationale. Avec pour objectif de pérenniser l’activité et surtout l’emploi. Ce dispositif a été lancé il y a tout juste un an en région. Les Hauts-de-France ont été pionniers. Aujourd’hui, « Care » est déployé au national pour permettre à la filière française de poursuivre sa croissance.

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