La crise sanitaire et l’urbanisme de demain

La crise sanitaire, et son prolongement à durée indéterminée, ont bouleversé les « certitudes urbaines ».
En plus de l’exode estival habituel, cette crise a provoqué, surtout lors du 1er Grand Confinement, un exode massif de citadins vers des contrées plus « vivables » à tous points de vue.
Cette crise nourrit le mal de « vivre urbain » et marque peut-être le crépuscule des grandes conurbations, du moins occidentales.
Dans les mégapoles, la réalité a dépassé la fiction : la pollution atmosphérique dorénavant quasi permanente, les violences urbaines extrêmes et incontrôlées (les images du saccage de l’Arc de Triomphe se suffisent à elles-mêmes), la thrombose des transports accrue lors des grèves et mouvements sociaux et rendant les lieux de travail et de vie inaccessibles, le panurge hystérique des consommateurs vidant les rayons des magasins au risque de provoquer des réelles pénuries…
En urbanisme, une révolution majeure, paradoxalement réactionnaire, est en marche à trois niveaux.
Exode vital
La fin de l’attractivité des mégapoles est annoncée et l’exode rural va laisser place à l’exode vital. Les déplacements motorisés perdent tout sens quand un individu peut vivre, se nourrir et travailler dans un même lieu… agréable. Les centres des villes moyennes touchent actuellement le fond (désertification et marasme économique), mais la remontée s’annonce rapide et les villes et villages vont tenir leur revanche grâce au travail numérique et au maillage logistique.
Les villes vont se transformer : pour disposer d’ilôts « respirants » producteurs de fraîcheur et aspirateurs de CO2, éviter l’étalement urbain, loger la population et les activités, les immeubles de moins de 30m de haut doivent être interdits ! Les villes étant piétonnes ou réservées aux modes de transports doux et/ou publics, les voitures seront parquées dans les anciens centres commerciaux périphériques.
Les immeubles seront tous producteurs d’énergie, modulables et conçus pour tous usages (« réversibles »). Les immeubles tertiaires, dorénavant dépourvus des clusters que sont les open-spaces, seront structurés en cabines agréables mais impersonnelles pour une occupation « à temps partagé ». La créativité architecturale, enfin libérée de contraintes démagogiques, permettra d’être logé dans des espaces lumineux, aériens et écologiques.
Vivement que demain soit aujourd’hui.
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