La conjoncture reste très fragile dans les Hauts-de-France

Dans l’agriculture, alors que les prix alimentaires continuent d’augmenter, les consommateurs font des arbitrages, qui portent surtout préjudice aux produits qualitatifs, en particulier le bio.** Autre indicateur témoignant de la même tendance : la consommation de viandes de boucherie a baissé de 4,2% en 2022.

Motifs d'espoir

Si le tableau est sombre, quelques motifs d’espoir apparaissent cependant. Au plan national d’abord. La Banque de France voit venir une baisse de l’inflation (elle devait passer de 5,8% cette année à 2,6% en 2024 et 1,8% en 2025) et une légère reprise du PIB (+0,9% cette année et en 2024, +1,3% en 2025). A l'échelle régionale, de belles perspectives s'ouvrent avec les chantiers des gigas factories et du Canal Seine-Nord, impliquant la création de dizaine de milliers d’emplois. Le tourisme se révèle aussi prometteur. Après la Coupe du monde de rugby, les quatre premières étapes du Tour de France 2025 se dérouleront dans les Hauts-de-France. Lille accueillera aussi quelques épreuves des JO, avec autant de retombées à espérer.

Dans l’agriculture, Laurent Degenne, le président de la Chambre régionale d’agriculture évoque le potentiel du biométhane et du photovoltaïque pour développer des énergies renouvelables. Le changement climatique peut aussi offrir de nouveaux marchés au BTP, avec la mise aux normes des bâtiments et l’interdiction de louer ceux classés E et F (qui entraînera d'autres impacts sur le marché locatif). Cependant, nombre de ces pistes se situent à long terme et les chefs d’entreprises doivent d’abord gérer un présent plus incertain que jamais.