Petite musique
Facebook mis en question pour l'usage illégal des données personnelles de ses membres. Avec, en effet boomerang, une valorisation boursière évaporée de 50 Mds$ en deux jours. Un système de notation sociale mis en place par algorithme en Chine pour évaluer les bons et les mauvais citoyens. Un véhicule autonome de la société Uber qui tue une piétonne aux Etats-Unis. Ces quelques exemples sont une petite musique qui vient opportunément rappeler que la confiance aveugle dans les progrès de la science et dans l'intelligence artificielle a aussi ses limites. Pas question ici de promouvoir la lampe à huile ou le retour à la chignole. Mais le balancier est parti très loin, sans doute trop loin, dans le sens d'une foi millénariste dans un numérique qui saura toujours définir l'optimum mieux que l'homme.
Comme dans toute nouvelle technologie, a fortiori quand son développement se produit à une vitesse météorique, et a fortiori quand elle s'apparente à une révolution complète des techniques mais aussi de nos repères sociaux voire sociétaux, l'exigence éthique devrait être encore plus ardente. C'est d'ailleurs le sens du dernier ouvrage de Pierre Giorgini, président recteur de la Catho.
L'exigence économique aussi. Le modèle de beaucoup de vedettes du numérique ou des réseaux sociaux pose d'insondables questions. Des valorisations incroyables malgré des pertes énormes.
Des groupes qui échappent à l'impôt et menacent de façon très déloyale les entreprises « physiques ».
Et à l'échelle locale, s'il faut se féliciter, ô combien, du bouillonnement créatif des start up, il n’en faut pas moins rester lucide. Beaucoup d'entre elles mordront la poussière, la concurrence devient considérable, et même les très bonnes idées ne sont plus sûres de trouver le Graal. Sur des marchés où « the winner takes all *», sale temps pour les autres... La fin brutale de Giroptic ou encore les difficultés de Dagoma, spécialiste de
l'imprimante 3D, doivent nous rappeler que si le numérique est un outil absolument extraordinaire, il n'est pas non plus la pierre philosophale de l'économie.
*le gagnant prend tout
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