Groupe Projex renforce son déploiement dans l'Hexagone

Villeneuve d’Ascq. Le bureau d'études acquiert une nouvelle entité à Lyon. Qui conforte une stratégie engagée depuis neuf ans. 

Le Groupe Projex poursuit sa croissance rapide et discrète. Ce bureau d’études spécialiste de la conception technique de l’aménagement et de la construction, créé en 1992 à Villeneuve d’Ascq par Marc Grolin, actuel président, s’est construit par croissance organique et par acquisitions. Il reste puissant dans sa région d’origine : Projex intervient dans des programmes majeurs tels la serre Tropicalia sur la Côte d'Opale, l'extension du centre hospitalier d'Abbeville, la construction du complexe commercial de Lille Sud Lillenium, celle d'une nouvelle unité de production chez Atlantic à Billy-Berclau ou encore celle du futur siège de la MEL, le Biotope. Mais le groupe s’est doté en outre depuis quelques années d’un vrai maillage national, volonté forte d'Antoine Grolin, fils du fondateur, et directeur général majoritaire depuis neuf ans. Projex a ainsi ouvert huit antennes par rachats à Coquelles, La Défense, Roissy, Tremblay-en-France, Wolfisheim (Alsace), Pessac et Aix-en-Provence. Et désormais Lyon, où une agence est en cours de création. La croissance externe oui, mais à certaines conditions. "Des bureaux d'études bien implantés sur leur territoire, dont les dirigeants veulent souvent transmettre à court ou moyen terme. Et nous fusionnons avec les bureaux qui respectent nos valeurs : confiance, exigence, partage et conviction. C'est indispensable", indique le Dg. Le groupe procède toujours par une première acquisition de 60% des parts, avant de monter progressivement par tranches de 10%.

Au fil de sa croissance, qui l'a transformée en ETI, Projex a aussi musclé ses compétences. Elle dispose aujourd'hui de quatre pôles d'expertises ; l'environnement, le conseil, l'ingénierie et le BIM & nouvelles technologies, autant de ressources transverses qui profitent à l’ensemble des antennes, quelles que soient leurs propres specialités. Cette expansion à marche forcée a conduit le groupe à pousser les murs - ou plutôt les plafonds - de son siège en 2017. L'entreprise a ainsi surélevé de deux étages l'immeuble Mercury, son siège historique, permettant dans le même temps d’ameliorer le confort des 180 collaborateurs.

Un pied à l'international

Le groupe a par ailleurs commencé à sortir des frontières depuis 2016. Après deux années de repérage et de prise de contacts, il crée une filiale à Abidjan en Côte d'Ivoire avec deux salariés. Avec succès puisque la même année, la jeune agence remporte le chantier du siège d'Orange à Abidjan aux côtés de Koffi & Diabaté Architectes, un cabinet local. Le Nordiste a en charge le génie électrique et climatique, l'aménagement intérieur et la structure. Le navire, de 2,3 ha bâtis, sera livré courant 2019. Montant total du projet : 25 M€. Antoine Grolin vise l'équilibre de sa filiale à court terme. Malgré cette première expérience réussie, le groupe affiche une volonté de prioriser son développement en France. Il compte bien y poursuivre son déploiement et confie avoir identifié deux cibles à Nantes et à Toulouse. "Avant, nous allions démarcher les bureaux d'études. aujourd'hui, ils nous sollicitent !"