Opale

Rarement bleue, parfois verte, souvent grise avec des reflets d'argent, cette mer est comme l'opale qui donna son nom à notre côte. Je l'ai parcourue cet été, lesté du tout nouveau Guide du Routard « littoral Hauts-de-France ». Cet ouvrage m'a permis, après avoir bronzé idiot, de faire du tourisme intelligent. En furetant dans ma librairie préférée, j'avais trouvé en fond de rayon les deux tomes de « La côte d'opale à la Belle epoque ». Avec les nantis de cette fin XIXe douce aux riches, j'ai découvert les terrasses du Royal Picardy et les parties d'indoor polo ainsi que tous ces loisirs inventés par les gentries parisienne et londonienne pour échapper à l'ennui des malheureux oisifs... Pourquoi là ? C'est un notaire avisé, un certain Alphonse Daloz, qui acheta à l'Etat dans une vente aux enchères 1600 hectares de lais de mer. Il fixa les dunes avec des oyats et planta des pins maritimes. C'était en 1837. Le Touquet était né. 100 ans plus tard, les congés payés venus du bassin minier en tandem osent venir pique-niquer sur les pelouses de « l'arcachon du Nord » à la stupeur des bourgeois en canotier qui de leur vie n'avaient jamais vu un « prolétaire ». Quoi de neuf depuis lors ? Si peu, alors que la demande de loisirs, de vacances et surtout de courts séjours a explosé. Dans les hôtels d’Hardelot en Août, les deux tiers des clients étaient Belges !

Ecoutons le professeur Laurent Davezies : « les territoires les plus prospères ne sont pas ceux où l'argent est gagné mais là où il est dépensé ». Président Bertrand, intéressez-vous à cette économie résidentielle. N'avez-vous pas pour obsession la création d'emplois ? Or ceux générés par cette économie-là sont par nature indélocalisables. En outre, ils ne sont pas mécanisables, pas davantage celui de la femme de chambre de l'hôtel que celui du barman du restaurant. Commençons par ce port de plaisance de 2000 anneaux au pied de Nausicaa. La demande est là ; à Nieuwpoort comme en Angleterre, la liste d'attente s'allonge chaque année.

Ces articles peuvent également vous intéresser :

Christophe Roquilly, professeur de droit à l'Edhec Business School, directeur du centre Legaledhec et doyen du corps professoral et de la recherche
Publié le 26/06/2019 Tribunes libres

My taylor is rich

« Autrefois parler anglais était un avantage. Aujourd'hui ne pas le parler est un handicap ».

Florence Crombez, consultante chez Quintesens
Publié le 26/06/2019 Tribunes libres

Pourquoi Pygmalion peut être notre allié au quotidien

"Le simple fait de croire - et de témoigner - en la réussite de quelqu'un améliore ses probabilités de succès."

Anne-Emmanuelle Thieffry, avocat associé, Capstan
Publié le 26/06/2019 Tribunes libres

Accidents du travail et maladies professionnelles : la nouvelle donne

"Le décret 2019-356 du 23 avril 2019 encadre plus strictement la procédure et fixent de nouveaux délais impératifs."

Thomas Buffin, associé Bignon Lebray spécialiste en droit des sociétés avocat
Publié le 26/06/2019 Tribunes libres

Loi Pacte : Modification des règles de désignation des commissaires aux comptes

"La loi PACTE modifie - enfin - certaines dispositions relatives à la nomination d’un commissaire aux comptes. (...) Désormais, la désignation d’un commissaire aux comptes est obligatoire dans les groupes exclusivement"

Wilfried Polaert, associé Bignon Lebray
Publié le 30/05/2019 Tribunes libres

Harcèlement moral : deux poids, deux mesures ?

"En cas de harcèlement moral avéré ou supposé, la question du pouvoir réel de rupture du contrat de travail de l’employeur se pose."

Bruno Platel, avocat associé Capstan Avocats
Publié le 29/05/2019 Tribunes libres

Modificiation des régimes de frais de santé : l’Urssaf en embuscade

"Le législateur a de longue date encouragé puis imposé aux entreprises la mise en place de régimes de frais de santé au bénéfice des salariés."

Bruno Bonduelle
Publié le 29/05/2019 Tribunes libres

La route du Louvre

"D'Eugène Motte au XIXe à Octave Klaba au XXIe en passant par Ferdinand Béghin et Gérard Mulliez au XXe siècle, on les compte par milliers les entrepreneurs dans Lille-Métropole."

Publié le 29/05/2019 Tribunes libres

50 ans, et alors ?

"A 45 ans, dans les entreprises en France, nous entrons dans cette catégorie très joliment nommée "séniors" (...) Pour les études Marketing, c’est à 50 ans (...) Pour l’Etat, c’est à 60 ans (...) Bref, nous sommes vite considérés comme vieux"

Vincent Colas, Président de Place de la Communication. Crédit Barbara Grossmann
Publié le 29/05/2019 Tribunes libres

Et si les métiers du marketing et de la communication ne faisaient plus qu’un ?

"Depuis les années 50, communication et marketing ont très souvent été opposés. Dans les entreprises, il y a fréquemment des services distincts avec des profils très différents."