Weenav veut devenir la Tesla de la mer

Al’instar de Transition One ou Retro- future pour les voitures, Weenav entend elle aussi s’imposer sur le marché du « retrofit ». Comprenez la conversion d’un véhicule thermique en électrique ou hybride. Cependant, la jeune pousse de Bondues s’intéresse plus particulièrement aux bateaux. « Les navettes, les bateaux taxi, ceux de petites croisières ou encore les yachts. Notre cœur de cible est le B to B mais on répond aussi aux particuliers », détaille Anthony Tartare. Le jeune homme de 24 ans a co-fondé Weenav en avril 2022 avec ses amis d’enfance, ingénieurs tout comme lui, Kevin Capendu et Antoine Bouchez.

Depuis leurs débuts, les Nordistes suscitent un véritable engouement : après un accompagnement de la BGE, ils décrochent 100 K€ du CIC pour l’achat entre autres d’un bateau qu'ils utiliseront comme prototype. Dans la foulée, ils obtiennent 30 K€ de la bourse French Tech, 70 K€ de Hodéfi, 85 K€ de subvention de la Région Hauts-de- France pour la création de 17 emplois sur trois ans et 50 K€ du CIC à nouveau. Après son incubation à Cré’Innov (Université de Lille), Weenav rejoint simultanément Euratech (qui lui a permis d’être au CES 2023 de Las Vegas), l’accélérateur Rev3 de la MEL, le Réseau Entreprendre Nord et l’incubateur de l’Agence spatiale européenne.

Avec cette dernière, la start up développe une appli embarquant le système « Safe Return to Base ». Qui permet, grâce à divers indicateurs, de rentrer au port sans craindre la panne en pleine mer. Weenav peut également compter sur le soutien d’EDF, des VNF, de Polytech, de la Fédération des industries nautiques ou encore de la Région PACA. « On vise l’ouverture d’une antenne prochainement à Antibes pour développer la clientèle », indique Anthony Tartare. Sa société a déjà une dizaine de clients français dans le viseur. Avec ses fondateurs et ses deux salariés, la jeune pousse espère les 2 M€ de chiffre d’affaires fin 2023.