Post COVID, le bon moment de faire rentrer un regard extérieur ?

En Hauts-de-France, nos grandes entreprises familiales ont très tôt conçu la gouvernance et le rôle de l’administrateur indépendant dans une logique discrète et efficace. Nombreuses sont celles qui ont ainsi fait rentrer dans leur conseil un regard extérieur. Depuis quelques années, des associations axées sur la valeur ajoutée d’une bonne gouvernance se sont implantées dans notre région, avec l’ambition de professionnaliser et de promouvoir le rôle de l’administrateur indépendant auprès des PME et ETI. 

La crise du COVID a mis la priorité sur le court terme

Elle a eu pour effet de mobiliser les énergies sur le court terme, pour assurer la survie de l’entreprise : finance, emploi, production... Peu d’entreprises ont toutefois profité de cette période pour lancer des projets vision, la priorité étant jugée à l’aune des risques immédiats. 

Diriger aujourd’hui est plus difficile

Nous vivons dorénavant dans un monde « VICA » – volatil, incertain, complexe, ambigu - acronyme inventé par l’armée américaine dans les années 1990.
La volatilité illustre la rapidité du changement, sa dynamique, et peut provoquer la peur. L’incertitude ne permet pas d’analyser toutes les données avant de prendre une décision et peut provoquer la paralysie. La complexité se caractérise par la dépendance et l’interaction entre des facteurs multiples. L’ambiguïté enfin vient de la diversité d’interprétations possibles sur un sujet. Elle freine la prise de décision et le changement. Diriger aujourd’hui est bien plus compliqué qu’avant et le risque de se tromper bien plus élevé... surtout si on est seul, peu ou mal entouré. 

La période post COVID propice aux administrateurs indépendants

L’administrateur indépendant est un professionnel habitué à gérer le temps court et le temps long : sa mission est de veiller à la pérennité de l’entreprise tout en étant garant de l’intérêt des actionnaires, de la valeur créée pour les parties prenantes et à la cohérence des décisions en conseil.
Formé à la gouvernance, il est à même, par son autorité personnelle, d’exprimer des opinions avec liberté et pertinence, sans qu’aucune circonstance ni conflit d’intérêts ne viennent en altérer l’objectivité.
Il est temps de redonner des perspectives, revisiter sa stratégie. Osons faire entrer un œil extérieur. Nos entreprises régionales tireront profit d’une gouvernance ouverte.