Décollage freiné pour Airfoils Advanced Solutions
Implantée à Sars & Rosières, l'entreprise de maintenance de pièces de moteurs d'avion a d'abord fait face au Covid avant de se heurter aujourd'hui aux pénuries de main d'œuvre, qui ralentit sa montée en régime.
Airfoils Advanced Solutions est une coentreprise de Safran et Air France KLM spécialisée dans la réparation et la maintenance d'ailettes de compresseurs, uniquement pour l'aviation civile. Une activité évidemment liée au volume du trafic aérien. Alors qu'elle venait de s'implanter en région sur la commune de Sars & Rosières, la jeune entreprise a connu comme tout un chacun le trou d'air du Covid. « L'absence ou la chute du nombre de vols a généré un recul du nombre de maintenances moteurs », explique Sébastien Guénon, directeur du site.
Aujourd'hui, l'entreprise connaît à l'inverse une très forte poussée de la demande, spécialement depuis fin 2022. « Les perspectives d'évolution à la hausse sont très importantes dans les mois et les années qui viennent », se réjouit Sébastien Guédon, qui évoque un volume de 35 000 pièces réparées sur l'exercice 2023. Une satisfaction mâtinée de grosses réserves : la chaîne logistique n'est pas complètement rétablie dans l'univers aérien, avec des pénuries de pièces auxquelles s'ajoutent les grandes difficultés de recrutement. « C'est un gros frein », concède le dirigeant.
Au moment de notre entretien (22 juin), la société avait pas moins de 20 postes de recrutement ouverts, pour un effectif actuel de 110 emplois : 6 postes dans les fonctions support (notamment méthode et ingénierie), 2 postes de techniciens de maintenance industrielle (vacants depuis 18 mois), et 12 postes d'opérateurs. Or les salaires proposés sont plutôt nettement au-dessus du marché (2 400 € bruts sur 13 mois) sans compter intéressement et participation. « Pour les CDI, on y arrive, mais quand on propose des postes temporaires, c'est beaucoup plus difficile, le réservoir de main d'œuvre est faible ». L'entreprise joue la carte de la sensibilisation scolaire dès le collège, pour susciter des vocations et donner une autre image de l'industrie au-delà des clichés.
Alors que l'entreprise visait initialement un objectif de 200 emplois à moyen terme, ce chiffre a été révisé légèrement à la baisse pour une projection de 160 à 170 emplois à l'horizon 2027
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