«La recherche de mécènes constitue un travail chronophage»

Johan Tamer, le propriétaire du château d'Esquelbecq, près de Dunkerque, nous explique l'équation financière de l'ouverture au public de ce monument historique, pour 1 M€.

Depuis 2016, vous avez lancé d’importants travaux de restauration du Château d’Esquelbecq, situé près de Dunkerque, en vue d’en ouvrir l’accès au public. Pour quelle raison ?

La ville d’Esquelbecq a un charme rare, et son château, construit entre 1590 et 1610, constitue un témoignage assez rare d’une époque révolue durant laquelle la région appartenait encore aux Pays-Bas espagnol. Alors que ses extérieurs ont été sauvegardés, il me semblait important que les gens aient l’opportunité de pouvoir approcher l’enceinte qui, avec son jardin, fait penser à un tableau flamand. A ce titre, nous proposons des visites guidées et organisons des événements, comme ce 4 juin où nous avons profité de la manifestation nationale « Rendez-vous aux jardins » pour proposer une exposition en pleine nature consacrée à l’Art contemporain.

Sur quoi ont porté ces travaux ?

Nous avons commencé par remettre en état le jardin, de manière à pouvoir accueillir rapidement des visiteurs. Puis, nous nous sommes attelés aux menuiseries de l’aile Nord, à la réfection des toitures, de la serre, des douves, etc. L’enveloppe globale dépasse 1M€.

Comment avez-vous financé ces dépenses ?

Pour certaines d’entre elles, nous avons recouru au financement participatif. En tant que Monument Historique, nous bénéficions également d’aides de l’Etat. La Région nous aide aussi sur certains projets. Mais une part substantielle reste à notre charge, ce qui nous conduit à faire appel à des mécènes. Quelques entreprises locales nous accompagnent, mais la recherche de tels soutiens constitue un travail chronophage.

 

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