Etienne Vervaecke : "En terme de soutien à la filière santé, il n'y a pas d'équivalent en France"
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La pandémie a mis la filière santé régionale en ébullition. Les investissements, en partie grâce au plan de Relance, et les projets de réindustrialisation se multiplient. Comment maintenir la dynamique ?
En étant présent et actif partout où il y a des projets ! Je pense que le soufflé du développement et de la capacité industrielle de la filière ne retombera pas. Avec la Covid, la leçon de la souveraineté nationale a bien été apprise. Effectivement, l’effet d’aubaine a été France Relance. Mais tout l’argent n’a pas encore été distribué donc on peut s’attendre à d’autres annonces d’investissements. C’est un vœu et un espoir que je formule. Le dynamisme de la filière se traduit aussi par la création de nouvelles entreprises. On bénéficie de la conjugaison de deux tendances : l’intérêt des investissements dans la santé et la volonté notamment des moins de 30 ans de se mobiliser dans l’entrepreneuriat de notre filière.
Où sont les technologies de rupture dans le biomédical régional ?
Dans les dispositifs médicaux, comme la pompe à dopamine d’InBrain Pharma, ou encore dans l’univers du vivant et le développement de nouvelles solutions thérapeutiques. On en trouve également dans la santé numérique. Un milieu très puissant depuis 3-4 ans et en nette accélération depuis la Covid car les patients et les médecins ont été désinhibés face au numérique. La croissance a aussi été impulsée par la jeune génération de chercheurs et de médecins qui a intégré le numérique et ses outils dans un milieu très conservateur.
Après Fontenay-aux-roses (Hauts-de- Seine), Tours s’apprête aussi à accueillir son incubateur de medtech. Notre région a-t-elle les moyens d’être un territoire clé pour la santé de demain ?
En terme de soutien à la filière santé, il n’y a pas d’équivalent en France. Nous avons tous les instruments et la vitalité d’accompagnement. On dispose de tout un substrat d’offres de services pour favoriser l’éclosion de projets innovants. Nous avons l’infrastructure disponible, encore plus demain avec le Hub Eurasanté dès 2024. Mais également le capital à travers CapTech Santé. Les 40 M€ de collecte sont attendus au 2e trimestre. Là aussi, il n’y a pas d’équivalence en France.
Quelles sont les conditions pour que l’innovation fonctionne en Hauts-de-France ?
Ça commence par un fort investissement en recherche. Couplé évidemment au soutien financier et à l’attractivité. Eurasanté à la volonté d’être l’un des trois lauréats de l’appel à projet national Biocluster. Il y a 100 M€ à la clé. Medtech, santé numérique, outils numériques et nutrition sont les thèmes de cet appel à projet. Dans chacun d’eux, nous avons en région des excellences. La désignation de Biocluster et la densification de la nappe phréatique qu’est notre recherche académique nous feront accélérer... On n’a pas encore atteint la taille qu’on mériterait d’avoir.
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